Le tournant de la rigueur, nouvelle opportunité pour les acheteurs publics ?
La déclaration de politique générale de Manuel Valls devant l’Assemblée nationale a tenu ses promesses en termes de choc politique : l’administration devra, d’ici trois ans, s’infliger une cure de 50 milliards d’économie.
Sont touchés l’État, à hauteur de 19 milliards, la sécurité sociale à hauteur de 10 milliards, les collectivités territoriales à hauteur de 10 milliards et 11 milliards grâce à une réforme du système de prestations. Le flou, donc, domine.
S’il faudra attendre la remise à Bruxelles du plan d’économie envisagée par la France, il est fort probable que les achats publics en portent une large part. Rien pour autant n’augure de coupes aux effets très lours si les services sont réorganisés. Mis en parallèle d’une réforme de l’administration territoriale avec, à l’horizon 2021, une répartition des compétences entre le bloc communal (communes et surtout les établissements publics de coopération intercommunales à fiscalité propre dont les très puissantes métropoles) et les régions (qui se verront retirer la clause de compétence générale), l’avenir est clairement à la mutualisation.
Voire même, et comme les nouvelles directives marché public le permettent, une coopération entre personnes publiques grâce aux outils sociaux ou contractuels, leur permettant de ne plus soumettre à la concurrence les prestations qu’elles peuvent se rendre entre elles.