Un rapport relance le débat sur la sécurisation du régime de la prise illégale d’intérêt
Cela fait neuf mois que la proposition de loi visant à encadrer plus strictement le délit de favoritisme attend d’être examinée par l’Assemblée nationale... sans succès pour le moment. Le député Jean-Pierre Giran relance le sujet dans un rapport remis au président de la République en février 2012, en proposant de modifier l’article 432-14 du Code pénal relatif au délit de favoritisme.
Dans ce rapport intitulé « 42 propositions pour améliorer le fonctionnement de la démocratie locale », le député revient en effet sur la crainte des élus d’être mis en cause lors de la passation de marchés publics par les candidats évincés, et d’être accusés de prise illégale d’intérêt ou de délit de favoritisme, lorsque les procédures de marchés publics n’ont pas été respectées. Cette crainte conduit parfois à « un certain immobilisme de l’action locale », regrette le député. « Lorsque les procédures de la commande publique ne sont pas respectées, mais que l’erreur est parfaitement involontaire, le versement d’indemnités aux candidats injustement évincés paraît suffire comme réparation sans avoir à solliciter de sanctions pénales », estime Jean-Pierre Giran.
Ses recommandations seront-elles suivies de mesures législatives adaptées ? Il faudrait pour cela que la proposition de loi visant à renforcer l’attractivité et à faciliter l’exercice du mandat local soit enfin examinée par l’Assemblée nationale.
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