Achats hospitaliers : près d’un milliard d'euros de gains attendus
Le programme national Performance hospitalière pour des achats responsables (Phare) des établissements de santé, lancé début octobre, vise à générer en trois ans 910 millions d'euros de gains sur les achats hospitaliers, indique l'APM (l'agence de presse médicale) dans une dépêche de presse très bien documentée. Une nouvelle version d’un programme visant l’efficience, la performance, et au final des économies substantielles ?
« Ce programme vise à donner des marges de manœuvre supplémentaires aux établissements, en mettant l'accent sur la mutualisation des achats avec l'accès à des marchés groupés d'achats pour tous, l'instauration d'un dialogue prescripteur-acheteur dans les hôpitaux et aussi l'émergence d'une véritable fonction d'acheteur.
Le plan concernera l'ensemble des établissements de santé publics et privés d'intérêt collectif (Espic), soit environ 1 400 établissements. Il est prévu des échanges de pratiques avec les établissements médico-sociaux.
Les gains attendus sur les achats sont évalués à 210 millions d'euros en 2012, 320 millions en 2013 et 380 millions en 2014. Sur ces économies, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2012 prévoit 145 millions de gains budgétaires sur la rationalisation des achats.
Phare vise à faire émerger une fonction achats dans l'hôpital en facilitant la mise en place d'un "responsable achat unique par établissement sur toutes les catégories de dépenses". Par rapport au fonctionnement actuel, souvent "en silo", ce responsable unique permettra de croiser les différentes informations, par exemple l'achat d'équipement lourd d'imagerie médicale et les travaux associés ».
S'agissant des pratiques, le programme favorisera le recours à tous les leviers de l'achat (standardisation, raisonnement complet, négociation) alors que jusqu'à présent l'accent était plutôt mis sur l'aspect mutualisation. La logique du programme vise à faire basculer le raisonnement actuel de coût unitaire vers la prise en compte d'un coût complet, qui intègre notamment le service et la durée de vie du produit et qui implique un dialogue entre l'acheteur et le prescripteur « pour mieux orienter la demande vers une offre performante économiquement ».
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