Critères de sélection des offres : transparence contre pouvoir discrétionnaire ? (deuxième partie)
La transparence, comme dans d’autres secteurs de la société, est devenue la pierre philosophale du droit des marchés publics. Si elle peut garantir une « bonne gouvernance », elle peut aussi devenir « tyrannique ». La transparence a poussé les acheteurs publics à tomber dans le piège des sous-critères et s’apprête aujourd’hui à étendre son empire sur la façon de noter au risque de tuer l’achat efficace.
1. Le piège des sous-critères
Depuis quelque temps, la pratique consistant à établir des sous-critères pour mieux rendre compte des modalités de choix des offres s’est répandue chez les acheteurs publics. Ils se croient en effet obligés d’indiquer des sous-critères, alors que ce qui est véritablement demandé est de préciser le critère invoqué, sans nécessairement le subdiviser.
Paradoxalement, l’établissement de sous-critères a exposé le pouvoir adjudicateur à de nombreux contentieux. En effet, le sous-critère peut être requalifié en critère par le juge. Mais étant donné que, contrairement…
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