Les perspectives de reprise de l'investissement local sont faibles
Une note de conjoncture de la Banque postale – collectivités territoriales a été publiée au mois de novembre 2015. Elle porte sur les tendances des finances locales durant ces 15 dernières années et sur les perspectives envisageables. Elle se divise en trois parties, la première présentant des éléments de contexte, la deuxième présentant les « tendances 2015 sur les finances locales et perspectives » et la troisième apportant une analyse de l’évolution des finances locales par niveau de collectivités.
Celle-ci relève que durant les 15 dernières années les collectivités ont absorbé de nombreux transferts de compétences, que la nature de leurs recettes fiscales a été modifiée. Il faut également noter la baisse des dotations et la réforme territoriale qui ont également des conséquences sur les finances locales. C’est dans ce contexte qu’un nouveau cycle d’arbitrages financiers serait mis en place par les collectivités de manière disparate. Ainsi, selon cette note, l’épargne brute des collectivités serait en recul depuis 2012, l’évolution des dépenses de fonctionnement décélère mais elle reste plus importante que celle des recettes. La baisse des dotations absorberait, selon celle-ci, une grande part de la croissance des recettes. En effet, « face à cette stabilité des recettes les collectivités locales ont commencé à adapter le rythme de progression de leurs dépenses de fonctionnement ». Il faut également noter que les investissements sont en forte baisse depuis 2014. La note précise ainsi que « face à la confrontation entre les besoins d’infrastructures ou d’entretien et les contraintes financières, certains projets seraient redimensionnés, reportés voire annulés ». On peut ainsi prévoir un certain impact sur les marchés publics.
En outre, la note évoque quelques éléments de perspective ensuite et énonce ainsi que « l’exercice 2016 ne devrait pas être significativement différent, notamment en raison de la poursuite de la baisse des concours financiers de l’État, et devrait aboutir à une nouvelle contraction de l’épargne brute. Dans ce contexte, malgré les mesures prises en faveur de l’investissement local, les perspectives de reprise en la matière sont limitées ».
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